Tg
I brividi e la febbre,
parlano davanti alle telecamere,
l’aria immobile sa di sale,
dissenteria.
China sul lavabo,
gli occhi pesti,
i calmanti e il cucchiaio,
la chiave nella mano,
le luci a doccia,
troppi respiri,
troppo poco spazio pieno di capelli,
troppe dita che pettinano il vuoto lasciato dal tuo bambino,
troppi vassoi di riso rovesciati,
scagliati lontano.
Non riesci a dormire,
non bevi,
non ti lavi da addosso il mare,
il sogno di partire con le nausee,
le voci dell’infanzia che non sono diventate grandi.
Il mare aspetta dopo il mare,
sul ponte i suoni piccoli di un figli
immaginato,
le onde lapidate dalle braccia e dalle
gambe dei compagni,
in bocca l’acqua assetata,
salata..
testo di Laura Fusco |
JT
Les frissons et la fièvre,
ils parlent devant les caméras,
l’air immobile salé,
dysenterie.
Penchée sur le lavabo,
les yeux cernés,
les calmants et la cuillère,
la clé dans la main,
les lumières dans la douche,
trop de respirations,
trop peu d’espace plein de cheveux,
trop de doigts qui peignent le vide laissé par ton bébé
trop de plats de riz renversés
jetés loin.
Tu n’arrives pas à dormir,
tu ne bois pas,
tu ne te laves pas de la mer,
le rêve de partir avec les nausées,
les voix de l’enfance qui n’ont pas grandi.
La mer attend après la mer,
sur le pont les petits rêves d’un enfant
imaginé,
les vagues se heurtent sur les bras et sur les jambes des compagnons,
en bouche l’eau assoiffée,
salée..
tradotto da Soumia Lablack |